Vendredi, le conseil de la Métro a voté une contribution au Projet d’Aménagement et de Développement Durable du futur Schéma de Cohérence Territoriale de la Région Urbaine de Grenoble. Derrière ces termes technocratiques se cache le plan de développement de la Région grenobloise pour les 20 prochaines années au moins. J’ai voté ce PADD comme l’ensemble de la majorité et des non-inscrits du conseil; seule la droite a voté contre pour marquer son opposition à la demande de développer de l’habitat social dans tous les territoires : “l’offre de logement social accessible sera une priorité, pour tous les territoires où les besoins sont à la fois importants et non satisfaits.” D’autres bons points sur les déplacements sont à souligner : la rocade nord est enterrée; au lieu de ce mauvais projet, des principes de bons sens sont énoncés : “réduire les trafics en réduisant les vitesses, améliorer fortement les possibilités et les conditions de déplacement des piétons et des cycles sur l’ensemble du territoire, renforcer le plus fortement possible l’offre de transports en commun à l’intérieur des espaces urbains centraux denses et continus” … Aussi au sujet de l’économie, il est rappelé l’importance de la richesse amenée par les résidents : “L’économie résidentielle, fondée sur la satisfaction des besoins et les revenus des populations locales permanentes ou occasionnelles (touristes), y compris les revenus de la fonction publique et les transferts sociaux, représente les 3/4 de la richesse locale. L’accroissement de cette richesse et surtout la capacité du territoire à la capter localement, dépend de son attractivité résidentielle et touristique et donc globalement de la qualité de vie qu’il permet.” Ces données font suite à des travaux de chercheurs déjà développés lors d’une “controverse du SCoT” accessibles ici.
Si depuis 2003 le PADD n’est plus un document opposable aux permis de construire, il le reste pour tous les projets d’aménagement d’une certaine importance. À ce titre, le passage à 3 voies des autoroutes urbaines autour de Grenoble, s’il est réalisé, serait en totale opposition avec de nombreux principes énoncés tant au niveau des déplacements, que du bruit ou de la pollution.