Suite au refus de Jérôme Safar, dauphin désigné par le maire sortant Michel Destot, d’accepter la fusion de sa liste avec celle menée par Eric Piolle largement arrivée en tête au soir du premier tour, le candidat PS tente de justifier sa décision en refaisant l’histoire. Selon la presse, il aurait affirmé : « La gauche à Grenoble est déjà divisée par l’histoire. Les écologistes ne se sont jamais désistés depuis près de 10 ans aux élections cantonales, ils ont même fait battre des candidats socialistes. » Espère t-il que la mémoire des Grenoblois leur fasse défaut ? Faut-il lui rappeler que lorsque des écologistes se sont maintenus au deuxième tour, il ne restait plus que deux candidats en lice ? C’était le cas en 2004 dans le canton 1 où Olivier Bertrand, candidat des Verts, s’est maintenu derrière Jean-Paul Giraud, candidat PS. Le « désistement républicain » pratiqué à gauche comme à droite a toujours opéré des retraits pour ne pas faire gagner un candidat de l’autre camp, pas pour empêcher l’électeur de choisir le meilleur candidat du même camp au 2e tour. Dire que les écologistes « ont même fait battre des candidats socialistes » n’est pas la réalité : les candidats écologistes ont même BATTU les candidats socialistes, puisque Olivier Bertrand a battu Jean-Paul Giraud lors de ce 2e tour ! Mais là où l’outrance n’a plus de limites est le fait qu’en 2010 lors de la cantonale suivante, c’est Céline Deslattes, la candidate PS qui est arrivée en deuxième place derrière Olivier Bertrand, le candidat sortant Europe-Ecologie. Pensez-vous que le PS se soit désisté ? Que nenni.. Mais la différence est que ce maintien n’a pas fait battre le candidat écologiste qui a été réélu… Donc pour Jérôme Safar le désistement est à sens unique, seulement pour le PS. Trop fort ! Espérons que son entêtement ne donnera pas la ville sur un plateau à la droite… Mais quand on met son intérêt particulier avant l’intérêt général, on est prêt à faire prendre tous les risques à la démocratie…
A Eybens, fief depuis 31 ans de l’actuel président de la Métro, la situation est la même. Marc Baietto étant arrivé en 2e place derrière la liste de gauche citoyenne et écologiste se maintient. Lui aussi tente de justifier le fait qu’il s’accroche à ses indemnités par le maintien d’une candidate écologiste aux cantonales où encore une fois seuls deux candidats de gauche restaient en lice au 2e tour. Aujourd’hui entre Marc Baietto qui souhaite un sixième mandat et la liste de Francie Mégevand « Eybens nouveau souffle » le choix est vite fait. Comme à Grenoble, un renouvellement des équipes, de leurs pratiques et de leurs programmes s’impose. Espérons que celui dont je disais à son élection comme Président de la Métro que je ne savais pas comment l’appeler tellement il portait de casquettes, tombera de son piédestal.
Les destins de ces deux potentats locaux sont liés, même si, par malheur ils étaient réélus, une guerre fratricide s’engagerait aussitôt pour la présidence de la future Métropole. En effet depuis deux ans Jérôme Safar est le premier vice-président de Marc Baietto à la communauté d’agglomération.
Vivement que dimanche un souffle nouveau de démocratie leur fasse perdre leurs sinécures qui leur procurent aux frais du contribuable un revenu substantiel au point qu’ils en oublient l’essentiel.
Votez et faites voter pour la liste menée par Eric Piolle à Grenoble !