Depuis un décret de 1995, les CCAS ont obligation de réaliser chaque année un document appelé Analyse des Besoins Sociaux « de l’ensemble de la population qui relève d’eux, et notamment de ceux des familles, des jeunes, des personnes âgées, des personnes handicapées et des personnes en difficulté. » Le décret demande que ce document soit présenté au Conseil d’Administration du CCAS, mais n’impose pas sa discussion en Conseil Municipal, ce qui était le cas à Grenoble dans les mandats précédents, mais ne l’est plus aujourd’hui, malgré l’importance de cette étude pour mener une politique efficace répondant aux besoins de la population. J’ajoute que ce document est communicable à tout citoyen et peut être demandé auprès du siège du CCAS au 40, galerie de l’Arlequin.
En tant que membre du CA du CCAS, j’ai suivi la présentation de ce travail lors de notre réunion de décembre. Celui-ci confirme la hausse de la démographie aussi sur la commune, mais indique que 30% des enfants de moins de 3 ans vivent dans une famille à bas revenus (moins de 871 € par adulte). Pour la santé, près de 12 000 Grenobloises et Grenoblois sont couverts par la CMU. L’accès à la santé n’est pas le même pour tous : on peut le montrer par les besoins de soins dentaires pour les enfants calculés par quartiers. Pour les personnes âgées, on en dénombre environ 400 très dépendantes maintenues à domicile; 4500 bénéficiaires du RMI; 2900 ménages sans logement à Grenoble; 1260 accueillis au Centre d’Accueil Municipal une ou plusieurs fois…. La liste des indicateurs est longue qui montre l’état social de la population et le besoin impérieux de venir en aide à celles et ceux qui en ont le plus besoin. Pendant ce temps, le Maire et sa majorité nouvelle droite sont plus préoccupés par la candidature de Grenoble aux JO 2018… Cherchez l’erreur ?