Invité à y représenter mon parti, j’étais présent ce matin en bonne place au meeting marquant la fin du “remue méninges” du Parti de Gauche. Pour la deuxième année consécutive, le PG organisait ses journées d’été au campus de Saint Martin d’Hères. Mais cette fois-ci, après la désignation de Jean-Luc Mélenchon comme candidat du Front de Gauche à la Présidentielle en 2012, le meeting de clôture s’était déplacé en ville dans la halle Clémenceau où sa capacité a permis d’accueillir les 1500 personnes qui y sont venues un dimanche matin de fin août. D’ailleurs cette réunion a réuni bien plus de militants et sympathisants qu’avant, puisqu’il était placé sous l’égide du Front de Gauche et que de nombreux militants du PCF ont participé à l’organisation et ont été très présents dans le meeting agitant du nombreux drapeaux du Front de Gauche. À la tribune aussi, en plus de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, on reconnaissait Martine Billard, députée transfuge des Verts, et fait nouveau, Clémentine Autain, ancienne adjointe apparenté PCF à la mairie de Paris et représentant la FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique) qui vient à une courte majorité de décider de rejoindre le Front de Gauche.
Les Alternatifs ont décidé de ne pas franchir ce pas, car nous avons avec le programme de celui-ci des divergences profondes sur l’écologie – très absente ce matin sauf au moment où Mélenchon a promis, s’il venait au pouvoir, un référendum sur la sortie du nucléaire -, aussi sur la planification étatique de l’économie au lieu d’une place laissée à l’initiative populaire et à l’autogestion, sur le nationalisme et le risque de repli sur soi au lieu de promouvoir les échanges entre les peuples d’Europe et de tous les continents. La fin du meeting a d’ailleurs été ponctuée par une Marseillaise venant il est vrai après l’Internationale, mais aussi par des drapeaux tricolores agités pendant tout le meeting. Certains à la tribune ont d’ailleurs eu bien du mal à entonner l’hymne national qui marque plutôt la fin des meetings de droite…
Malgré cela, la candidature Mélenchon peut porter pour la population l’espoir qu’une autre voie est possible entre la droite et le PS qui commence aussi à prendre à son compte des mesures d’austérité qui vont frapper les plus précaires. Non, le traitement que la finance fait subir à la Grèce n’est pas inéluctable, le retour à marches forcées à une dette contenue n’est pas la priorité; seul compte l’emploi pour tous dans une économie au service des besoins sociaux et en route vers sa conversion écologique.
Dans ce cadre, mon (petit) parti devra se déterminer bientôt pour le soutien ou non à la candidature Mélenchon. Le débat sera le plus large possible avec une consultation de tous les adhérents, mais pour ma part mon sentiment est que nous devons nous engager dans ce combat et ne pas une fois de plus rester en dehors des débats même si le mode de l’élection présidentielle est biaisé et tend à conforter un bipartisme.