Après Paris, Grenoble à son tour fait sortir de l’ombre des dizaines de travailleurs étrangers sans papiers. Mercredi à l’occasion du traditionnel «pique-nique solidaire» devant la Préfecture, certains ont accepté de se présenter à la presse, parfois encore masqués pour éviter d’être reconnu par la police qui de plus en plus essaye de les interpeller y compris lors de contrôles « au faciès ». Il faut que cesse cette hypocrisie qui consiste à n’accorder ni aide, ni droit au travail à des demandeurs d’asile qui attendent parfois des années la décision du Préfet et des juridictions administratives quant à leur droit au séjour en France. Tout le monde sait qu’ils travaillent au noir ou sous un faux nom en faisant les travaux les plus pénibles (plonge dans les restaurants, veilleur de nuit, agent de sécurité, manutentionnaire…). La CGT qui a pris la tête du mouvement syndical de soutien a bien compris que cette lutte est celle de tous les travailleurs, car les conditions de leur exploitation tendent à faire reculer les droits sociaux.
La délégation de syndicalistes et de soutiens reçue ce même jour par le Préfet a obtenu de ce dernier des engagements d’étudier tous les dossiers et en attendant à suspendre les explusions de ces travailleurs. Après le large mouvement de soutien de parents et de profs par le RESF il y a deux ans, les syndicats (CGT et bientôt Sud) ouvrent un nouveau front dans le combat pour la régularisation des sans papiers.
