Une fois encore, le PCF a raté le coche. La dynamique enclenchée par le non de gauche au référendum du 29 mai 2005 risque de ne pas se remettre de son choix de présenter la candidature de sa secrétaire générale Marie-George Buffet à la prochaine élection présidentielle. Après le choix de la majorité de la LCR de maintenir Besancenot (si les 500 signatures sont obtenues…), cette nouvelle candidature d’un parti de la gauche anti-libérale montre combien les partis ont du mal à s’effacer devant les mouvements qu’ils sont censés représenter.
Après le retrait prématuré de José Bové et tout bien pesé, la candidature de Clémentine Autain portée par beaucoup de collectifs me semble la plus propice à obtenir un score qui ne soit pas de simple témoignage. Apparentée PCF au conseil de Paris, elle pouvait rallier les suffrages des électeurs communistes. Sa jeunesse, son discours sans langue de bois, sa défense contante des luttes des femmes, des sans-papiers et sans-logis pouvaient rassembler largement.
Au lieu de cela, Marie-George Buffet risque de faire un score moindre que celui de Robert Hue en 2002 (3,37 %) et les collectifs de se démobiliser alors qu’ils doivent être présents non seulement aux présidentielles, mais aussi aux législatives qui suivent et aux municipales en 2008. Quel gâchis !