Hier soir le conseil d’administration du lycée Mounier ne s’est pas passé comme prévu. Face aux non-réponses du rectorat, les parents d’élèves avaient décidé de bloquer en particulier les élus présents pour faire pression sur le ministère de l’éducation et obtenir un rendez-vous auprès de Vincent Peillon, son ministre. C’est ainsi que j’ai été “retenu” à la fin du CA avec Gwendoline Delbos-Corfield, élue régionale et municipale et Patrice Voir, conseiller régional et adjoint au Maire. Je l’ai accepté bien volontiers si cela pouvait servir à faire changer la donne pour l’avenir des élèves du lycée.
Pourquoi cette réaction des parents ?
Deux graphiques donneront des éléments de réponse. D’une part celui du nombre de secondes à la prochaine rentrée si les décisions du Recteur ne changent pas : Mounier restera celui qui aura le moins de classes avec seulement 5 secondes. Ensuite celui qui montre les difficultés sociales des parents dans les différents lycées. Cela s’appelle le coefficient de PCS (Professions et Catégories Sociales) dans le jargon de l’EN. Cela donne ce tableau, où l’on voit encore Mounier dans les derniers avec Argouges. On pourrait penser que le Recteur s’emploie à corriger ces inégalités pour améliorer la mixité sociale tant prônée dans les textes. Faux, depuis le dépeçage du lycée qu’il a entrepris en 2010, le taux de boursiers est monté de 25 à 30 %. Quel est donc le dessein de ce personnage dont on attend qu’il nous quitte, même si on ne l’envoie pas à Oulan Bator (comme ses menaces proférées contre des enseignants) ? Après avoir raté la fermeture du lycée devant la combativité des Mounier, cherche t-il à le condamner par une baisse d’effectifs et un recrutement presque uniquement sur le sud de la ville ?
Hier soir après trois heures de messages échangés et de coups de fil, une promesse de la ministre G. Fioraso d’obtenir ce rendez-vous avec son collègue ministre a été faite et nous avons pu rentrer chez nous en apprenant le poids que peuvent avoir pour les institutions des élus de la République retenus .. mais ne le dites pas trop fort…
Espérons que cette entrevue attendue au ministère pourra enfin faire revenir O. Audéoud sur ses décisions. Sinon, ce serait grave, car cela montrerait que le gouvernement les approuve.