Hier soir, j’ai eu l’occasion de poser une question orale au maire de Grenoble en début du Conseil Municipal. Suivant le règlement intérieur, je n’ai pas été autorisé à répondre après l’intervention de Michel Destot. Aussi je le fais ici publiquement, puisque le maire s’est permis de ne pas répondre au fond mais de me mettre gravement en cause.
Michel Destot : «Les présidents des groupes de la majorité vous ont déjà répondu et je regrette avec eux que ce dossier soit utilisé pour de telles polémiques. L’avenir du Lycée Mounier mérite en effet davantage d’esprit de responsabilité, ne serait-ce que par respect des élèves du lycée Mounier, de leurs parents et de la communauté éducative.»
Si j’en crois la presse, celle-ci aurait reçu un communiqué signé par des présidents de groupe ? Pas moi. L’un des présidents interrogé hier soir m’a dit n’avoir rien signé. Quel est donc ce communiqué fantôme ? Quant à l’esprit de responsabilité, quand les élus systématiquement vous suppléent dans les commissions de sécurité que vous ne présidez jamais, je n’ai pas de leçon à recevoir de vous et je passe sur les Commission d’Appel d’Offres ou CA du CCAS où votre absence est constante.
MD : «D’un mot, je veux cependant tordre le cou à des présentations qui sont inacceptables. Je vais être clair : il est mensonger de dire, comme vous l’avez fait, que j’aurais demandé le report de quelque jury de maîtrise d’œuvre que ce soit et encore moins l’interruption du processus de reconstruction du Lycée Mounier. Ce processus n’a été interrompu qu’au cours de l’été. J’en veux pour preuve que la Région avait mandaté en avril dernier un programmiste pour étudier la faisabilité de l’intégration d’un internat dans le projet de restructuration du Lycée Mounier.»
Mettez-vous en doute la parole du Proviseur et le compte-rendu du CA de Mounier du 11 février dernier nullement contesté par les élus de votre majorité présents à ce CA ? Oui ou non avez-vous demandé de surseoir au jury de maitrise d’œuvre prévu le 12 février dernier qui devait désigner les 3 équipes d’architectes appelées à poursuivre le concours afin justement de changer le cahier des charges avec l’ajout de votre idée d’internat d’excellence ? Votre réponse confirme implicitement votre intervention auprès de la Région qui l’a prise en compte en mandatant un programmiste pour l’étude de votre proposition.
MD : «Ce qui a interrompu ce projet de reconstruction, Monsieur Kuntz, c’est la découverte de problèmes concernant le bâti. Toute autre explication, toute autre affirmation est intellectuellement malhonnête, tout comme l’est la présentation tronquée de mes propos sur certains sites internet.»
De quelle découverte de problèmes concernant le bâti parlez-vous ? Avez-vous lu les rapports mis en avant par la Région pour justifier la fermeture de Mounier ? Puis-je vous mettre en relation avec des universitaires grenoblois spécialistes de mécanique des sols qui vous en ferons l’analyse mieux que moi ? Rien dans ces rapports ne parle de dangerosité à court terme. Il est seulement question de l’impossibilité de conforter les bâtiments existants, MAIS pendant la reconstruction les cours peuvent continuer dans Mounier; d’ailleurs la Région l’a compris puisqu’elle maintient des élèves encore 3 ans dans le lycée. Pourquoi pas 5 ans pendant la reconstruction ? Quant aux sites internet, vous parlez sûrement de votre blog, plus exactement de celui que vos attachés écrivent pour vous…
MD : «A trop vouloir démontrer que l’on a raison malgré tout, on finit par tordre le cou à la vérité, à se tromper d’adversaire et à déshonorer la responsabilité politique.»
A ne pas assumer la responsabilité des vos actes, vous ne vous montrez pas digne de votre mandat de premier magistrat de notre ville.