Le président de La Métro, le député PS de l’Isère Didier Migaud, vient d’être nommé président de la Cour des Comptes par Nicolas Sarkozy en Conseil des Ministres ce matin. Comme d’autres, je tiens d’abord à le féliciter pour cette nomination qui après la présidence de la Commission des Finances de l’Assemblée montre qu’il sait rester consensuel et plaire aussi à la droite. Mais ne boudons pas notre plaisir de voir un Isérois même d’adoption prendre place à la tête de cette institution qu’il saura, j’en suis sûr, dépoussiérer et rendre encore plus efficace dans sa lute contre le gaspillage d’argent public. S’occupera t’il des dépenses somptuaires de l’Elysée ? L’histoire le dira…
Je n’ai côtoyé directement Didier Migaud qu’au cours des six derniers mois en prenant place en septembre dans le conseil d’agglomération qu’il préside. Mon témoignage sur l’homme politique sera donc très limité. Sa principale qualité est de savoir rester à l’écoute même de ses adversaires politiques. Il a aussi montré qu’il pouvait reconnaitre et assumer les erreurs commises sous sa présidence de La Métro. Pour preuve un échange de courrier que j’ai eu vendredi avec lui (lettre remise et réponse reçue quelques heures après !). Je lui signalais un changement important intervenu dans une délibération sans que les élus en soient informés explicitement avant de la voter en connaissance de cause. Il m’a répondu aussitôt avoir « donné instruction aux services de la Métro de ne pas transmettre cette délibération à la Préfecture et de prévoir de la soumettre (…) au prochain conseil de communauté afin que chaque conseiller communautaire puisse pendre connaissance dans le détail des sommes définitivement affectées sur cette opération et cela afin que l’erreur de procédure qui a été faite, n’entache pas la validation de cette décision.». Être respectueux des procédures, c’est ce qu’on attend de lui dans ses nouvelles fonctions. Bonne suite de carrière, Didier !