Le 29 octobre dernier, la Communauté d’Agglomération de Grenoble devant “l’approche de l’hiver” votait une délibération prévoyant la mise à disposition à une “famille pluri-générationnelle” d’une maison de 6 pièces dont elle n’avait pas l’usage. Constatant que trois mois après cette maison était restée complètement murée à ce jour, j’ai écrit au président Baietto pour lui demander les raisons de ce retard le 27 janvier dernier. Dix jours après, ma lettre est toujours sans réponse. Cela démontre s’il en était besoin que les mêmes qui à juste titre sont montés au créneau cet été contre la circulaire visant expressément les roms, population stigmatisée par l’État français, se renvoient la balle d’institutions en collectivités quand il est question d’agir concrètement pour aider ces personnes.
Sait-on que dans notre agglomération dont certains se font les chantres des nouvelles technologies comme remède à la crise, des communes refusent de dératiser aux abords des campements parce que cela ne les regarde pas ! Des enfants sont en 2011 réveillés en sursaut par des rats qui leur courent dessus… Cela se passe à quelques centaines de mètres justement de cette maison à l’abandon. Quelle honte !
En attendant un collectif “La Patate Chaude” s’est créé à Grenoble. Son nom évoque la façon dont l’État et les collectivités se repassent le dossier de la grande précarité. Il a organisé une action autour de cette maison qui a été évoquée dans le journal de FR3 Grenoble le 2 février dernier.