Demain démarre à Marseille le FAME (Forum Alternatif Mondial de l’Eau) qui se déroule en parallèle avec le Forum Mondial de l’Eau 2012. Quand ce dernier donne aussi la parole aux multinationales de l’eau dont beaucoup ont leur siège en France (Suez, Veolia …), le FAME milite résolument pour sortir l’eau, bien commun de l’humanité, des logiques de profit.
À Grenoble, après la corruption de l’ancien maire par la Lyonnaise des Eaux et le passage de la régie municipale de l’eau en affermage au privé, il a fallu batailler bien après la condamnation de l’ancien maire et le retour à une mairie de gauche et écologiste pour arriver à faire sortir le privé du contrôle de notre eau. Contrairement aux dires de l’actuelle majorité à Grenoble répétés encore vendredi dans le discours de l’adjoint au forum local de l’eau, ce n’est pas le maire actuel M. Destot qui a ramené l’eau en gestion directe par une régie municipale : il l’a fait contraint par la justice administrative après une période de création d’une SEM où le corrupteur, la Lyonnaise, avait encore toute sa place. Ces tentatives de refaire l’histoire à son profit ne sont pas dignes du premier magistrat de la ville. Mais les historiens sauront rétablir la vérité malgré la méthode Coué qui est utilisée pour faire croire une contre-vérité à force de l’entendre répétée.
En attendant, j’ai pu visiter vendredi le site de captage de l’eau de Grenoble qui est une des rares eaux de grandes villes de France non traitée. Sur la photo ci-dessus, on devine à 30 m dans la nappe au confluent du Drac et de la Romanche l’eau directement puisée pour être envoyée dans le réseau qui dessert Grenoble, Sassenage, le campus et pourrait aller au delà si les rivalités entre régie et syndicat mixte des communes de la ceinture grenobloise cessaient et qu’une régie intercommunale de l’eau voyait le jour. Mais nous n’y sommes pas encore : il faut le déplorer mais aussi continuer à y croire pour le bien de tous.