Samedi, j’ai eu l’occasion de visiter la « Cité nationale de l’histoire de l’immigration » Porte Dorée à Paris. Ce musée a pris la place du « Musée des Colonies ». Tout un symbole… Il a été ouvert en catimini le 10 octobre dernier en l’absence de toutes les autorités de l’État. Il est vrai que les grands panneaux qui accueillent le visiteur dès le parvis du musée ne correspondent pas à la politique de traque des immigrés menée par le gouvernement sur ordre de Nicolas Sarkozy.
Beaucoup de monde se pressait à l’entrée, ce qui montre bien l’intérêt porté par les habitantes et habitants sur l’immigration qui pour la plupart des Français correspond à leur propre histoire. Deux expositions sont visibles : une exposition temporaire sur les réfugiés arméniens au Proche-Orient et en France de 17 à 45 et l’exposition permanente Repères qui veut « porter un œil nouveau sur l’histoire de France et montrer la part prise par les immigrés dans le développement économique, les évolutions sociales et la vie culturelle de la France ». Ce lieu est encore en travaux et d’autres expositions devraient s’y développer en plus de l’évolution du bâtiment prévue jusqu’en 2010. À noter que Grenoble est très présent dans les deux expositions avec en particulier un travail du photographe Hamid Debarrah sur le foyer de la rue Très-Cloîtres. Pour celles et ceux qui ne peuvent aller sur place, beaucoup de documents dont des films sont en ligne sur le site de la cité ici.