La nouvelle a filtré hier : le lycée d’enseignement général Mounier qui scolarise les élèves des quartiers sud dont la Villeneuve de Grenoble est menacé de fermeture dès juin 2011. J’ai su qu’il se passait quelque chose de grave en recevant une convocation du proviseur à un Conseil d’Administration extraordinaire lundi soir. Officiellement rien ne sera déclaré avant ce conseil, mais la sécurité des élèves serait mise en avant dans ces bâtiments qui ont été inaugurés par le ministre Fouchet en 1965. Il est vrai que des morceaux de bétons tombent des murs depuis des années et que des protections ont été mises en place pour que leur chute ne blesse personne. Une expertise récente aurait d’abord montré les risques encourus en particulier par une aile qui a été fermée ce printemps et remplacée par des classes dans des algécos dans la cour. Ce lycée malgré la suppression de la carte scolaire qui a vu une fuite de certains vers les lycées du centre ville plus cotés compte encore 750 lycéens. Il met en place des enseignements innovants comme du chinois. Ses élèves et enseignants y sont très attachés. D’ailleurs, dès la nouvelle connue, les cours ont été interrompus hier pour tenir une AG commune.
On ne peut comprendre une telle décision qui préfigure la suppression de ce lycée. S’il y a danger imminent, alors il faut l’évacuer dès lundi, sinon pourquoi ce danger n’existerait qu’à partir de juin 2011 ? En fait l’État et la Région en profitent pour supprimer les coût inhérents à un lycée jugé de trop dans l’agglomération. Bel exemple d’une politique d’exclusion de ceux qui auraient le plus besoin d’une éducation de qualité. On parle déjà de les envoyer vers les deux lycées les plus proches; l’un est un lycée professionnel et sans décrier cet enseignement qui convient très bien à certains jeunes plus manuels, les enfants des quartiers n’auraient plus le droit d’avoir leur lycée d’enseignement général ou ne pourrait prétendre accéder aux lycées du centre ville; l’autre est un lycée de quartier moins mixte comme fréquentation que ne l’est le lycée Mounier. Où serait la mixité dont tout le monde parle en faisant toujours plus d’exclusion ? La lutte pour ce lycée et ses innovations comme le CLEPT (Collège et Lycée Élitaires Pour Tous) qui accueille et remet en selle les élèves décrocheurs ne fait que commencer.
Faut arrêter avec cette démagogie de bobo… Qu’est ce qui empêchera les jeunes de la Villeneuve d’intégrer Stendahl ou Champollion ? 2 arrêts de tram supplémentaires ?
Interpellé à ce sujet sur France Inter ce matin, on ne peut pas dire que la réponse de Michel Destot ait été des plus satisfaisantes alors qu’il venait juste d’énumérer tous les équipements publics dont bénéficie le quartier de la Villeneuve…
En effet c’est très fort, comme d’habitude l’administration doit être carrée, même s’il faut passer par une totale absurdité pour y parvenir…
Incroyable! Effarant! Complètement stupide! Et qu’on ne vienne pas m’opposer une thèse mercantiliste. Quand on vote à gauche c’est qu’on veut une politique sociale qui privilégie la mixité sociale, l’humain et le dialogue sinon on vote à droite!!!! Alors merci au conseil régional, ça fait plaisir de s’être déplacé pour voté pour des gens qui nous représentent si bien (ironie teintée de tristesse et d’amertume). J’ai vingt ans et je n’ai plus fois en la politique. Une seule chose reste: la mobilisation bien connue du lycée Mounier que j’ai connue en tant qu’élève et qui peut faire des miracles (génération Aghilès!)
A bibi: Ce n’est ni stendhal, ni champollion qui accueilleront les lyceens mais Argouges et Vaucanson, sans tram…. et loin du centre. Les Lycee de centre-ville sont deja surcharges(35 par classes a Champo, 1/2 heure pour manger = Sandwich). N’habitant pas ces quartiers, c’est toujours delicat d’y envoyer ses enfants. C’est pourquoi Mounier etait bien: Simple d’acces, quartier neutre, proche de la Villeneuve. Le Prive a de beaux jours devant soi.
J’ai recu du Conseil Regional une lettre datee du 27 Septembre, donc envoyee avant le conseil d’administration, indiquant la fermeture du Lycée. Preuve en est, de l’organisation de la communication et l’ignorance de democratie. AUCUNE RAISON JUSTIFIANT LA FERMETURE n’y est mentionnée. Certes la sécurité, principe de précaution, … y trouvent bonne place. Mais pourquoi NE PAS RECONSTRUIRE ALORS ? POURQUOI ? Aucune reponse n’est apportée. Le cout ? Certainement 10 fois moindre que le bel hotel de égion. A force de densifier grenoble, il va bien falloir envoyer les lycéens quelque part. DONC POURQUOI FERMER UN LYCEE EN PLEINE AGGLO, qui grossit ? POURQUOI ? en tout cas certainement pas pour les lyceens existant et en devenir
“Frozen” géant vendredi 01 octobre de 13h00 à 13h05 rue felix Poulat à Grenoble. Objectif 1000 personnes pour faire du buzz autour de cette absurde fermeture. Parlez-en autour de vous cela ne durera que 5 minutes. il s’agit de rester glacé (immobile) pendant 5 minutes, en silence, sans etre regroupé, puis de repartir chacun à ses occupations à 13h05.
Les médias seront là. Soyons nombreux !
Bonjour,
Désolé de dénoter un peu, mais j’ai étudié à Mounier l’année de son inauguration.
ce lycée, qui disposait de professeurs excellents, certains ont fait une brillante carrière universitaire, développait une pédagogie on ne peut plus traditionnelle pour ne pas dire ringarde… Les bâtiments avaient des allures de caserne … L’apothéose du gaullisme finissant.
C’est pour tout cela que le jour de sa fermeture, ne vous en déplaise, j’irai boire un verre du côté de Stalingrad (ce qu’il en reste)à la santé de Jean Vigo (zéro de conduite)
Je suis étonnée, voir ravie de voir tous ceux qui votaient non en conseil d’administration et se plaignaient des conditions de sécurité… aujourd’hui vanter Mounier… C’est comme les TPE de 1° :introduits, ils étaient à combattre, ôtés, il faut les garder! Bis repetita…
Le lycée Mounier accueille des élèves qui continuent à étudier au conservatoire, en provenance du collège Munch : ces élèves fuiront vers Champollion ou Stendahl.
De part sa place, ce lycée contribue à la mixité sociale et sa suppression, alors que les autres lycées de Grenoble (Argouge, Champollion, Pablo Neruda, Stendahl) ont été réhabilités sans fermeture, correspond à une logique comptable : éviter de payer pour ce lycée et récupérer de l’argent sur des terrains très bien situés pour des promoteurs.
Oui il faut conserver le lycée Mounier et reloger ses élèves et ses enseignants dans une partie du lycée ou dans des salles de l’IUFM voisin.
J’ai adoré : la prof de musique qui faisait ‘jouer’ les élèves place Grenette, rue F Poulat, ça au moins ce n’était pas de la manip, et après on se plaint que les ados confondent tout, inversent les rôles et insultent les profs, quel sens de l’ éducatif ! Courage, chantons…
Du béton, encore du béton, toujours du béton: plutôt que répartir les élèves (et surtout les profs, c’est là que ça coince… au nom de la mixité!)dans des lycées voisins, bétonnons l’ex-nouveau-ancien-futur Mounier.
Au fait, 1 kg de ciment = 1 kg de CO2; il est vrai que si les “”verts”” locaux sont aussi verts que les nationaux (groupe parlementaire commun avec les nucléocrates du PcF, absence totale lors du transport de déchets de La Hague…), bonjour la planète !