Jeudi midi, nous étions quelques uns à fêter ensemble autour d’un repas les deux ans de fonctionnement du café social appelé d’un nom plus évocateur « Pays’Âges ». Au milieu de ces retraités dont les racines sont sur l’autre rive de la Méditerranée, je ne pouvais m’empêcher de penser que notre démocratie continue à les discriminer. Pourquoi ces personnes, qu’on est souvent venu chercher au pays et qui ont travaillé dur ici pour construire notre ville, n’auraient-elles pas le droit de choisir celles et ceux qui décideront de l’usage de leurs impôts et taxes ?
Le conseil consultatif des résidents étrangers aujourd’hui mis en voie d’extinction par la majorité droite-gauche de Grenoble a longtemps lutté pour ce droit. Hier au meeting final de la liste d’union, ils avaient même amené leur banderole demandant le droit de voter et d’être élu pour tous les résidents, mais personne à la tribune n’a repris cette exigence démocratique… Une occasion manquée de se rassembler autour de valeurs bien partagées celles-là. Espérons que les enfants de ces vieux travailleurs qui ont la nationalité française iront voter dimanche et comme l’un d’eux me l’a dit un jour : “ je vais voter pour mes parents après leur avoir demandé de choisir “.