Malgré le pont du 8 mai, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés samedi matin à proximité du meeting de Jean-Marie Le Pen derrière la gare. Loin des grandes manifestations de 2002 ou de 1996, 500 personnes sont venues dire à Le Pen qu’il n’était pas le bienvenu à Grenoble, ville compagnon de la Libération qui s’est toujours mobilisée contre le fascisme. A chaque fois les manifestants qui ont vécu cette époque ou dont les parents en ont souffert ont été accompagnés de jeunes lycéens ou étudiants qui savent s’unir contre la haine que véhicule le Front National. Cette fois, des jeunes supporters du club de foot « les Red Kaos » sont venus prêter main forte avec leurs chants et leurs banderoles aux organisations syndicales et politiques qui avaient appelées au rassemblement. Il faut saluer l’initiative de ce club déjà présent devant l’hôpital il y a quinze jours contre les antis-IVG. Il y a trois ans, ils avaient déjà tenu à manifester dans le stade leur refus du racisme.
Aujourd’hui, après les propos révisionnistes répétés par Le Pen à la tribune du Parlement Européen, on est en droit de se demander pourquoi lui et son parti ne sont pas interdits de solliciter les suffrages des électeurs. La France laverait ainsi cet affront et cesserait d’être déshonorée par ce personnage aux yeux du monde.