Il n’est pas possible de rester muet devant les massacres d’une population prise au piège à la fois par la politique du Hamas et par celles des dirigeants d’Israël qui veulent ainsi remonter dans les sondages avant les prochaines élections. Rappelons que Gaza concentre 1,5 million de personnes (dont 1 million de réfugiés) sur 362 km2, dont 75% sous le seuil de pauvreté. Depuis janvier, le blocus de Gaza par Israël est total : la population est affamée et manque de tout (électricité, chauffage, médicaments, nourriture…). Dans n’importe quelle région du monde, les organisations internationales seraient intervenues pour contraindre Israël d’ouvrir ses check-points à l’aide humanitaire. Au contraire, l’Union Européenne sans l’avis de son Parlement qui a reporté son vote, a décidé il y a quelques semaines le « resserrement des relations bilatérales entre l’UE et Israël ». Le Conseil des Ministres qui a voté ce texte était présidé par Bernard Kouchner au nom de la France et de Nicolas Sarkozy, président du Conseil Européen… Comment ne pas interpréter cette décision comme un blanc-seing donné à Israël pour une nouvelle action de son armée après celle de 2006 contre le Hezbollah au Liban qui s’est soldée par un échec de Tsahal ?
Pas question pour moi de nier le droit à la sécurité d’Israël, mais peut-on comparer l’effet certes terrorisant, mais bien peu efficace, de fusées artisanales avec celui de bombes d’une tonne à guidage laser ? Sur le côté disproportionné de la riposte d’Israël, j’engage celles et ceux qui comprennent la langue de Shakespeare à lire l’excellent site de Michel Warshawski, reçu il y a quelques années à l’Hôtel de Ville en compagnie de Leïla Shahid, alors déléguée Générale de Palestine en France: c’est ici.