Cette photo de Michel Destot couvert du « chapeau de Saponé » lors d’une visite à la ville jumelle de Ouagadougou mérite une digression historique pour faire le lien avec le titre de mon billet.
Il y a… bien longtemps, un empereur mossi mourru. Son fils devait donc lui succéder, mais celui-ci était parti bien loin, sans doute à la conquête d’une nouvelle province ! La coutume d’Ouagadougou exigeait que le futur roi subisse certains rites, et en particulier d’avoir la tête rasée, pour être intronisé. Une assemblée de notables se réunit pour trouver une solution à ce problème… Après délibérations, il a été décidé de partir à la recherche du fils et de lui raser la tête à l’endroit même où il serait retrouvé. L’ordre fut donné à une petite troupe d’hommes : Sâ…n…poné ! en mossi (c’est à dire : partez et rasez-lui la tête ! )
Le fils fût retrouvé à une trentaine de kilomètres au sud d’Ouagadougou et, comme prévu, sa tête fut rasée ! Le futur empereur ne fut pas satisfait de sentir sa tête nue sous le chaud soleil africain, et demanda un couvre-chef pour se protéger ! Un chapeau digne de sa personnalité fut confectionné en toute hâte … ce fut la naissance du fameux chapeau.
Une différence ici : ce n’est pas Michel Destot qui portera le chapeau et se succèdera à lui-même en 2014, si l’on en croit les votes des électrices et électeurs qui ont placé les écologistes largement en tête à Grenoble comme dans la plupart des communes de l’agglomération !
Pourtant, Michel Destot ne reconnait pas sa défaite et entend régner en maitre absolu sur sa ville et son agglomération. Il a osé hier après un tel vote retirer la délibération prévue de désignation de trois délégués supplémentaires de Grenoble à la Communauté d’Agglomération, dont enfin un écologiste. Sans aucune retenue, il a expliqué ce déni de démocratie par le besoin de faire voter une augmentation de 10% pour 2010 de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères qui demande l’unanimité du conseil de La Métro et contre laquelle nous nous sommes battus et nous nous battrons. Cette taxe anti-sociale est payée par toutes et tous depuis 2006 contrairement à l’impôt local même injuste pour lequel beaucoup de ménages en difficulté sont exonérés ou partiellement dégrévés.
Peut-on encore se dire socialiste avec une telle politique ?