Comme souvent, l’été est utilisé par les gouvernements pour prendre des mesures impopulaires. C’est la période des hausses du gaz ou de l’électricité annoncées dans l’insouciance des vacances.
Cette année, c’est dès le premier juillet que le gouvernement a pris un décret instituant le fichier appelé “Edvige” (encore un nom de femme, alors que les cyclones sont aujourd’hui baptisés alternativement de noms féminins et masculins). Malheureusement pour ceux qui croyaient agir dans l’indifférence, déjà près de 100 000 citoyennes et citoyens ont signé la pétition ci-dessus. Ce fichier est en effet la grosse goutte qui fait déborder le vase. Qu’on en juge : fichage systématique des identités, adresses (électroniques comprises), comportements, déplacements, relations, opinions politiques et religieuses, appartenances sexuelles, ethniques, syndicales et associatives des personnes “susceptibles de porter atteinte à l’ordre public”, ou qui jouent “un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif”. Le fichage est possible dès l’âge de 13 ans et sera accessible à tous gendarmes ou policiers en faisant la demande… La mobilisation pour la défense des libertés publiques doit s’amplifier. Une conférence de presse du collectif qui s’oppose à Edvige est annoncée pour mardi.
Ne restons pas passif : l’histoire nous a appris qu’il fallait réagir dès le début aux attaques aux libertés publiques. Après il sera trop tard…