Cette fois, la coupe est pleine. Suite à un dépôt de plainte du recteur, deux parents d’élèves adhérents de la FCPE au lycée Mounier ont été convoqués hier à l’Hôtel de Police pour y être entendus. Que leur reproche M. Audéoud ? D’avoir peint un cœur et un slogan sur le parvis du rectorat le 4 juin lors d’un rassemblement auquel leur fédération de parents d’élèves avait appelé. La peinture acrylique n’a pourtant laissé aucune tâche si ce n’est la trace du kärcher trop puissant utilisé par les services qui ont nettoyé y compris la crasse présente au sol… Quant aux insultes, j’aimerais bien les connaitre, car je n’en ai pas entendu ce jour-là ! Il est cocasse de faire ce grief quand soi-même on recommande à ses détracteurs d’ « aller voir un psychiâtre »… Tout ceci est pitoyable venant d’un haut fonctionnaire à la tête des services de l’éducation de l’académie. Son rôle est de calmer les esprits, pas d’attiser la colère.
Aujourd’hui, le recteur refuse toutes les dérogations en seconde à Mounier, alors qu’il vient d’ouvrir des secondes supplémentaires dans d’autres lycées. Il a décidé contre la justice administrative qu’il y aura 4 secondes et pas une de plus avec 140 élèves à Mounier à la rentrée (soit 35 élèves par classe) et n’en démord pas… alors que les locaux sont sûrs et ouverts, ce que confirme le démontage par la Région des algécos désormais inutiles dans la cour. Où est le changement ? La ministre nous dit que l’on attend que le recteur prenne sa retraite… Comme celle-ci peut intervenir jusqu’à 68 ans pour un professeur d’université qu’il est, cela risque encore de durer quelques années. Non, cela suffit : un haut fonctionnaire qui a failli en signant des actes contraires au droit doit retourner pantoufler dans la fac privée Pasqua qu’il dirige déjà. Il pourra y développer le service PRIVÉ de l’éducation au lieu de casser le service public.
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