Dans la cadre de la candidature à la candidature de Grenoble aux Jeux Olympiques d’hiver 2018, la Ville organise ces jours-ci des « Jeux de Neige » dans le parc Paul Mistral. Ceux-ci coûtent 1,8 million d’euros aux contribuables et sont censés emporter l’adhésion populaire et par là celle du Comité National Olympique et Sportif Français qui doit décider en mars si la France est candidate et dans ce cas choisir la ville sélectionnée parmi les quatre en lice (Annecy, Grenoble, Le Pelvoux et Nice). Au moment du terme des festivités, ce n’est pas vraiment la fête surtout quand on croise les promoteurs : 3 000 personnes jeudi soir sur les 20 000 espérées, 189 enfants qui font du ski de fond sur 6000 de cet âge, une contre-parade (photo) plus fournie que la parade officielle… Bref, le maire peut continuer sa propagande, elle ne trompe personne et surtout pas les Grenoblois que l’on rencontre et qui nous parlent spontanément du coût des JO de 1968 et de l’urgence sociale et écologique face à la crise actuelle.
Pour travailler les dossiers et ne pas rester avec des convictions sans pièces, notre groupe a rendu public cette semaine un dossier sur « la face cachée de la candidature de Grenoble aux JO 2018 ». Ce document de 47 pages très instructif sur le bilan des précédents JO et les exigences du Comité Intenational Olympique pour gagner cette compéttition est accessible ici. Espérons que le gaspillage d’argent public se limitera à la précandidature, mais en attendant au cas où Grenoble franchirait ce premier obstacle, le maire et le président de la communauté d’agglomération vont proposer au vote dans quelques jours une augmentation des impôts locaux qui se montera sur la feuille d’imposition à plus de 16 % ! Est-ce ainsi que la Ville compte aider les travailleurs pauvres qui de plus en plus nombreux viennent frapper à la porte du CCAS et qui pour la plus grande part ne sont pas exemptés de taxe d’habitation ?