Vendredi avait lieu le premier conseil de la communauté d’agglomération de Grenoble appelée « La Métro », auquel je participais en tant que nouvel élu, délégué de Grenoble. Après une présentation des trois nouveaux délégués de Grenoble par le président Migaud, j’ai eu l’occasion de lire une brève intervention pour donner les axes importants défendus par les mouvements que je représente seul parmi 71 délégués dans ce conseil dont la composition est très peu démocratique. Par exemple, nous sommes 16 délégués de Grenoble représentant chacun près de 10 000 habitants, alors que les deux délégués de la plus petite commune n’en représentent que 300 chacun. Mais le plus grave est le mode de désignation des délégués au scrutin majoritaire, qui permet d’exclure les minorités des conseils municipaux. C’est ce que nous avons subi pendant 18 mois, malgré 13 500 voix obtenues par les listes des écologistes et alternatifs dans les urnes en mars 2008.
Pour ce premier conseil, j’ai été frappé par les mauvaises pratiques antidémocratiques de ce conseil. Les élus par exemple ne disposent pas de l’intégralité des délibérations avant le conseil et ne peuvent donc pas les voter en connaissance de cause. Seul le titre et un bref résumé de 3 ou 4 lignes est fourni (cela est appelé pompeusement « note de synthèse »). Quand un élu, comme je l’ai fait, demande des précisions avant le conseil sur un dizaine de points, cela apparait comme une requête excessive. Plus grave, des délibérations sont modifiées jusqu’au matin du conseil, ce qui explique peut-être pourquoi elles ne nous sont pas fournies en version intégrale… En conseil, quand un élu demande une modification, le président croyant faire preuve d’humour le qualifie d’ « obsédé textuel ». Décidément, ce conseil très étranger aux citoyens, qui ne l’élisent pas, a des pratiques bien éloignées de la démocratie et du droit.