À l’occasion des journées du Patrimoine ce week end, l’ association de Sauvegarde et de Promotion du Gant de Grenoble » (ASP2G) organisait des visites gratuites de son « musée » rue Nicolas Chorier à l’emplacement d’une ancienne ganterie comme il en a existé des dizaines à Grenoble du milieu du 19e siècle jusqu’à la fin de la dernière guerre. Cette association fait un travail remarquable non seulement de conservation des anciens outils, mais aussi remet en route des machines et aide même des jeunes à se former auprès des derniers gantiers encore en vie pour apprendre et perpétuer les différents métiers de la profession.
J’ai déjà eu l’occasion d’assister à des conférences de cette association. À chaque fois des gantiers ou d’anciennes ouvrières viennent expliquer le métier quitté souvent depuis 30 ans ou plus. La mémoire de cette industrie est toujours vivace dans les esprits, mais qu’en restera-il après leur départ ? Le gant a pourtant en partie contribué à l’essor de Grenoble en la faisant passer de la grosse bourgade qu’avait connue et mal aimé Stendhal à une ville industrielle bien avant l’arrivée de la Houille Blanche au XXe siècle.
Malgré cela, cette association n’a reçu à ce jour aucune subvention de la Ville de Grenoble. Je sais bien qu’il n’est pas possible de répondre à toutes les demandes, mais dans ce cas à la fois le travail déjà réalisé et aussi le projet de vrai Musée du Gant porté par l’ASP2G mérite un soutien actif de la Ville. Espérons qu’un autre élu ou le maire viendra au moins un jour pousser la porte du 79, rue Nicolas Chorier pour apprécier le professionalisme et le dévouement des membres de cette association.
Quelques photos des lieux et de la visite sont ici.