Samedi dernier, j’ai accompagné un car d’habitants de la Villeneuve qui se sont rendus à Givors et Lyon pour rencontrer d’autres habitants de quartiers populaires. Cette initiative des Ateliers Populaires d’Urbanisme a permis de visiter d’une part la cité des Étoiles construite dans le centre de Givors par l’architecte Jean Renaudie qui a aussi réalisé la cité homonyme à Saint Martin d’Hères. Ce quartier fait partie des « Utopies réalisées » qui regroupent cinq quartiers de la région présentant des architectures classées « Patrimoine du XXe siècle ». Parmi celles-ci figure également le quartier des États-Unis à Lyon que nous avons visité l’après-midi.
Accueillis par l’association des habitants de cette cité HLM, nous avons parcouru le quartier en apprenant l’histoire de la trentaine de fresques murales ornant les murs aveugles de ce quartier populaire construit dans les années trente par l’architecte lyonnais Tony Garnier auquel on doit de nombreux bâtiments publics à Lyon. Même si la Villeneuve de Grenoble a vu le jour 40 ans plus tard, de nombreuses similitudes sont à relever. Avant une réhabilitation, les habitants de cette cité ont dû lutter pour éviter la démolition complète de leur quartier. C’est ainsi qu’il ont eu l’idée de valoriser le quartier par la réalisation de fresques murales recouvrant les isolations thermiques financées par l’Etat. Aujourd’hui, les responsables qui ont obtenu ce résultat sont encore actifs et ont pu nous expliquer avoir rencontrer les mêmes problèmes de communication que nous avec leurs élus. C’est ainsi que la municipalité avait décider sans consultation de construire un immeuble de bureaux sur un ilot ou d’installer des œuvres sans concertation dans l’espace public. Mais à chaque fois les habitants entrent en lutte et font de la résistance passive avec par exemple des mamies qui s’enchainent sur les lieux devant la presse. Une idée à Grenoble ?