Avec 900 grenoblois et grenobloises, j’ai assisté hier jeudi au seul débat public d’entre deux tours des candidats aux primaires restants en lice chez Europe Écologie. Dans une salle dédiée aux sports de glisse peu utilisée pour les meetings politiques, mais qui collait bien avec l’image d’une campagne décalée voulue par les Verts, l’assistance nombreuse avait pu pour la plupart s’installer devant des écrans largement disposés à l’extérieur ne laissant que quelques centaines d’heureux éluEs entrer à l’intérieur. Mais les sympathisants studieux ont pu très bien suivre le débat télévisé par les chaînes parlementaires quelle que soit leur place.
En fait, il s’agissait d’un face à face et non d’un face au public. A ce jeu, Nicolas Hulot, vieil habitué des plateaux, était comme un poisson dans l’eau. Eva Joly moins percutante, n’ayant pas préparé les formules-chocs qui vont bien pouvait passer pour battue d’avance. Mais les propositions qu’elle avançait au fil des questions montraient qu’elle maîtrisait mieux son sujet, même si son débit en français n’était pas aussi fluide que celui de son adversaire.
Alors qu’une partie très démonstrative de l’exécutif d’EELV montrait à tout moment son inclination bruyante pour Nicolas Hulot, il m’a bien semblé que chacun est reparti fort des ses convictions trouvant dans les propos du candidat choisi au premier tour des raisons de confirmer son vote. Si tel est bien le cas dans huit jours, la campagne d’Europe Écolgie-Les Verts pourra démarrer derrière Eva Joly au moment où le Parti Socialiste se déchirera encore sur les dates de ses primaires et ne fera son choix qu’en octobre après une bataille qui s’annonce dure et dont les traces risquent de ne pas être cicatrisées 6 mois après au moment de l’élection. Sur ce point le Front de Gauche et EELV ont bien eu raison de faire leur choix assez tôt.