Le 16 mai dernier, je participais au premier comité de pilotage de la ZAPA (“Zone d’Action Prioritaire pour l’Air“) réunissant sous l’égide de la Métro tous les partenaires. Enfin, nos demandes qui remontent à huit ans et plus commencent à être prises en compte. Le 10 juillet 2003 par exemple nous intervenions (photo ci-contre) avec notre groupe sur la question de la centaine de morts prématurés par an dus à la pollution de l’air dans l’agglomération. À l’époque nos interventions entrainaient souvent des sourires et des dénégations : “pas si grave que cela“.
Aujourd’hui, l’Europe étant sur le point de sanctionner lourdement la France de ne pas avoir pris les mesures nécessaires à temps, le lancement des ZAPA a été annoncé pour faire diversion. Espérons qu’enfin la parole des experts sera entendue. Je cite un paragraphe du rapport remis au comité de pilotage : ” L’OMS a montré qu’environ 42 000 personnes décédaient chaque année en France pour cause de maladies dues à la pollution par les particules dans l’air (décès en moyenne 10 ans plus tôt pour cause notamment de maladies cardio-vasculaires, respiratoires et cancers). Cela touche donc chaque année 5% des décès en France et représente une baisse d’espérance de vie de 8 mois dans les villes françaises “. Le professeur Slama nous a brossé le tableau des effets sanitaires de cette pollution de l’air. Je vous laisse le soin d’en prendre connaissance ici :
L’ASCOPARG, agence locale chargée de surveiller la qualité de l’air nous a aussi présenté un tableau alarmant de la situation :
Les études se poursuivent; le 20 septembre nous irons à Turin étudier sur place la mise en œuvre d’une zone de limitation de la pollution atmosphérique. Espérons que ceux que ne gênait pas l’augmentation du trafic automobile liée à la défunte rocade nord sauront revenir aux réalités de santé publique qui doivent présider nos actions.