FR3 ne s’y était pas trompée : la rédaction régionale m’avait invité il y a une semaine avant le premier tour de la présidentielle à parler ce midi des machines à voter en tant qu’adjoint au maire, mais aussi comme informaticien. Ce sujet était bien présent dans l’actualité après les nombreux incidents qui ont émaillé les bureaux de vote électronique.
Plusieurs maires ont été conduits à abandonner le scrutin électronique pour le second tour et à revenir aux urnes transparentes. En dehors de la confiance aveugle que l’on nous demande d’accorder à des programmes que seuls les services de l’ex-ministre de l’Intérieur ont pu obtenir, de nombreux problèmes d’organisation du scrutin sont survenus. Les machines à voter remplissant à la fois le rôle d’isoloirs tout en étant trois fois moins nombreuses, des queues inévitables se sont formées et ont amené beaucoup d’électeurs à retenter leur chance de pouvoir voter à plusieurs reprises avant parfois d’abandonner. Plus grave, la pagaille de ces bureaux comme à Voiron où les 12 urnes placées dans la même salle ont engendré un désordre permanent, des électeurs ont pu voter plusieurs fois puisqu’au final il y a eu 10 votes de plus que d’émargements. Ceci a entraîné à la clôture du scrutin plusieurs recomptages des signatures des électeurs pour vérification et finalement a retardé l’annonce des résultats d’une heure et demie, faisant perdre ainsi tout l’intérêt annoncé du vote électronique.
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Aujourd’hui, il faut continuer à demander un moratoire sur l’utilisation de ces ordinateurs de vote et signer la pétition en ligne depuis ce lien.