Au moment où la stigmatisation de l’étranger devient pour la droite et l’extrême-droite leur dernier argument de campagne, il est bon de rappeler la solidarité qui s’est développée autour des demandeurs d’asile en famille ou isolés. À Grenoble des centaines de parrainages ont été prononcés dans différentes mairies ou comme ici au Conseil Général de l’Isère en décembre dernier. Le jeune lycéen qui prononce son engagement envers la République auprès de laquelle il a choisi de se réfugier est celui qui est menacé d’expulsion ces jours-ci et pour lequel le corps enseignant et les éléves de son lycée Mounier ont recueilli plus de 3 000 signatures de soutien.
Ailleurs des citoyens s’élèvent contre les expulsions comme François Auguste, vice-président du Conseil Régional qui prenant un avion en même temps que la famille Raba a seulement demandé aux passagers de s’opposer avec lui à cet embarquement contre leur gré d’une mère et de ses enfants. Pour cet acte de courage et de civisme, François Auguste est cité à comparaître le 7 mai à Lyon pour « entrave à la circulation d’un aéronef afin de soutenir des personnes faisant l’objet d’une reconduite à la frontière », nouveau délit créé par les lois xénophobes de Nicolas Sarkozy. Nous serons à ses côtés et nous soutenons aussi aujourd’hui Florimond Guimard, enseignant qui est poursuivi à Marseille pour s’être aussi opposé à des expulsions.
À deux jours du choix électoral, il est nécessaire de comparer les programmes des candidats sur cette question de la régularisation des sans-papiers que beaucoup de pays voisins ont accordée sur la base de critères généraux (Espagne Italie..) . José Bové s’est pronocé sans ambiguïté pour « l’urgence d’une régularisation rapide de tous les sans-papiers »; quant à Ségolène Royal elle a seulement parlé de « régularisations au cas par cas ». Voter utile au premier tour, n’est-ce pas voter d’abord pour ses idées ?