Samedi après-midi, la Ligue des droits de l’Homme organisait à Grenoble une rencontre régionale sur le thème « Urgence pour les libertés, pour les droits ». Dans une salle remplie malgré un samedi après-midi ensoleillé, Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH et plusieurs membres du comité central ont égrené la longue liste des menaces qui pèsent sur nos libertés : fichage généralisé, justice aux ordres, exclusion sociale, discriminations… Des syndicalistes de Caterpilar et des travailleurs sans-papiers ont apporté leur témoignage sur les atteintes aux droits du travail.
Je suis intervenu pour alerter sur la nécessaire vigilance de toutes et tous pour ne pas accepter la moindre concession au respect des droits du citoyen. Plusieurs exemples récents montrent que la gauche n’est pas la dernière à tomber dans le piège sécuritaire tendu par Nicolas Sarkozy. La ville de Grenoble installe dans la plus grande opacité ses caméras de surveillance (déjà tout autour de la mairie et du stade sans aucune mise en garde). Il a fallu que je pose une question sur un marché de vidéosurveillance en fin de conseil municipal lundi pour que l’on apprenne qu’un projet d’extension est prêt sans aucune information, ni contrôle citoyen. Les mêmes avaient voulu il y a quelques années remplacer les urnes transparentes par des machines à voter opaques dépossédant le citoyen du droit de vérifier si son vote est bien compté. Ils se sont aussi empressés de mettre en place les passeports biométriques en mairie 6 mois avant d’en être obligé par la loi sans se poser la moindre question sur les risques de dissémination de données biologiques qui devraient être rendues inviolables. Nous ne devons pas relâcher notre combat avant qu’il ne soit trop tard et que nous n’ayons plus la liberté d’en parler…
Concernant la vidéosurveillance, des infos plus développées sont disponibles à ce lien :
http://grenoble.indymedia.org/2010-02-02-Grenoble-un-oeil-sur-les-manifs