Des centaines de manifestants sont venus le dire au préfet de l’Isère qui avec une vingtaine de collègues a été convoqué la semaine dernière à Paris par le ministre de l’« Identité Nationale » Hortefeux. Ils font partie des mauvais élèves de la préfectorale avec des taux de reconduite à la frontière inférieurs à la moyenne et aux objectifs fixés par le Président. Si la situation dramatique de ces étrangers expulsés ne les conduisait pas parfois à des gestes désespérés pour échapper au pire, nous pourrions en sourire et comparer les préfets à des VRPs n’ayant pas rempli leurs objectifs de vente se faisant remonter les bretelles par leur directeur. D’ailleurs le préfet de l’Isère à sa sortie du ministère n’a pas caché sa volonté de « s’améliorer ».
Lors de l’entrevue annuelle accordée par le préfet aux associations de soutien aux demandeurs d’asile, nous lui avons dit notre indignation et notre colère devant cette politique indigne d’un pays comme la France qui ne peut plus se vanter d’être le pays des Droits de l’Homme, alors qu’aujourd’hui-même, l’Assemblée Nationale discute de la troisième loi Sarkozy depuis 2003 restreignant encore plus les droits des étrangers. Avec ces lois, combien d’artistes, de savants n’auraient jamais pu entrer sur notre territoire alors que tout le monde a oublié leur origine et qu’ils font honneur à la France ?
